À la suite d’une consultance sur la gestion des couleurs chez un cabinet d’architectes bruxellois, j’ai découvert, moi qui ne pratique que le matériel de X-Rite, la solution globale de Datacolor en ce qui concerne la calibration des périphériques.

Spyder5Studio

Je savais déjà, pour avoir lu les articles d’Arnaud Frich, que la Spyder5, ainsi que tout le matériel de Datacolor en général, est d’un très bon niveau, tout en ne coûtant pas un bras comme celui de son challenger X-Rite…

Qu’en est-il de leur ergonomie, comment les comparer ? Je voudrais expliquer cela dans ce bref article.

Ce que j’ai remarqué en calibrant les écrans :

  • Je n’aime pas le fait que le logiciel, sous prétexte que l’éclairage de la pièce est trop élevé (200 candela/m2) propose d’adapter le réglage de la calibration en conséquence à 200 c/m2, cela me semble abusif !
  • Dans les préférences, vous verrez qu’il est possible d’utiliser le processus L-Star ; a priori ne le faites que si votre écran est haut de gamme et rejoint le profil AdobeRGB ; vous risquez, si vous le faites sur un écran de base comme l’iMac, de perdre en finesse de dégradé dans les valeurs sombres, si j’en suis cet avis sur le forum de Luminous ou celui-ci sur le forum de Chassimage.
  • L’affichage étalonné, qui est produit en fin de processus de calibration, est proche de celui de l’iProfiler d’X-Rite, et est intéressant en ce qu’il propose directement de comparer le profil obtenu à celui de l’sRGB ou de l’AdobeRGB. Pratique si vous voulez convaincre un patron de la nécessité de l’achat d’un écran alors que vous n’avez droit qu’a votre iMac ancienne génération qui atteint tout juste l’sRGB. Mais il faudra de toute façon initier votre patron aux profils couleurs…
  • Pour une recalibration périodique (on recommande de recalibrer un écran au moins tous les mois), il existe les fonctions CheckCal et ReCal, qui contribuent à réduire le temps d’analyse pour les calibrages suivants. Vous pouvez conserver les anciennes cibles de calibrage ou demander leur validation en un rien de temps.

Ce que j’ai remarqué en calibrant les imprimantes :

  • La solution SpyderPrint ne vaut pas, au niveau ergonomie, celle de l’iProfiler avec l’i1Pro d’X-Rite. La réglette qui permet de placer et guider le papier dans cette dernière est quand même nettement plus solide et pratique… et ne nécessite pas de coller le papier que vous devez calibrer avec du tape sur votre bureau pour mesurer les carrés de couleur sur le papier. On s’en sort mais on comprend bien pourquoi il y a une telle différence de prix.
  • De même, Arnaud Frich, dans son test, explique bien que la différence de prix et de niveau entre les deux machines vient du fait que la SpyderPrint est un spectrocolorimètre et non un spectrophotomètre comme l’i1Pro. Le résultat est que le profil est différent (je publierai une comparaison dans une révision de mon article), un peu moins étendu, mais quand même largement suffisant pour améliorer sensiblement la qualité de vos impressions !
  • Lorsque l’on lit avec l’i1Pro la ligne de carrés de couleur, il ne signale pas la lecture des carrés, ce que fait le SpyderPrint en faisant des clics successifs; SpyderPrint vous signale quels sont les patchs de couleurs qui n’ont pas été bien lus et vous pouvez facilement les refaire.
  • Par contre le logiciel vous prend par la main, l’orientation plus grand public est sensible ici et évite clairement de se casser la tête.
  • En bref, si vous n’avez pas encore de sonde de calibration d’écran, et si vous désirez, pour votre imprimante couleur, faire différents profils et changer de papier souvent, donc maîtriser vos profils plutôt que de passer par un prestataire de service pour les faire faire, la solution SpyderStudio est un maître-achat.

En cas de souci, il existe un mode d’emploi très complet en français de la solution SpyderStudio.

Encore des références :